LA MAISON JAUNE
(coin sud-est de Sainte-Catherine et Saint-Hubert)
Au début de l’année 1836, Olivier Berthelet, grand mécène de Montréal au milieu du 19e siècle, fait don à Émilie Gamelin et à ses Dames de la charité d’un emplacement situé au faubourg Saint-Louis* incluant une « maison de bois à deux étages un peu délabrée avec une écurie et hangar et autres dépendances dessus construites ». Il s’agit de la toute première mention de la Maison jaune. Ce site est aujourd’hui situé au coin sud-est des rues Sainte-Catherine et Saint-Hubert, tout à côté de l’actuelle place Émilie-Gamelin. Les Sœurs y installent les premiers services aux démuni.e.s.
Cette maison qui ouvre ses portes le 13 mai 1836 est une des œuvres les plus emblématiques des Soeurs de la Providence. L’Œuvre de la soupe s’y installe dès lors (distribution de soupe-repas aux personnes démunies). La même année, Émilie Gamelin achète une propriété foncière contiguë, vers l’ouest. Ce sont ces deux terrains qui seront vendus en 1841 et dont les bénéfices permettront la construction de l’asile au nord de la rue Sainte-Catherine, sur l’actuelle place. La Maison jaune est détruite par un incendie le 12 octobre 1844.
Même si les Sœurs ont occupé fort peu d’années cette maison, ce site demeure très symbolique à la fois comme lieu de fondation de la communauté, mais aussi de ses œuvres de bienfaisance en faveur des personnes démunies. Jusqu’à nos jours, la Maison jaune est demeurée un fort symbole qui a traversé les siècles.
* Nom que les Soeurs et les résidents du temps donnaient au secteur. Même si le nom et ses contours fluctuent au cours des décennies qui suivent nous avons choisi de conserver la dénomination que les contemporains et les Soeurs utilisaient (le secteur est parfois associé au faubourg Saint-Jacques ou encore au Quartier latin et aujourd'hui au Centre-sud).
Photos :
1) Maquette de la Maison jaune : Nathalie Charbonneau
2) La Maison jaune, rue Sainte-Catherine, 1836-1843 et Asile de la Providence à son origine, première Maison-Mère, 1843. Source : Vie de mère Gamelin, fondatrice et première supérieure des Soeurs de la Charité de la Providence, par une Religieuse de son Institut, Montréal, Eusèbe Sénécal cie, éditeurs-imprimeurs, 1900, page 90.
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